23 juin 2025 Nouvelles
Le biocontrôle consiste à utiliser une souche bénigne d’un virus pour protéger les plantes contre des variants plus agressifs. Cette méthode a remporté un succès limité dans la lutte contre les virus dans les plantes et les seuls produits sur le marché sont les vaccins contre le virus de la mosaïque du pépino (PepMV). Bien que cette technique ait pu être utilisée dans le passé pour contrôler des virus contre lesquels aucune solution génétique n’était disponible, la NVWA indique que son application au ToBRFV s’avère particulièrement difficile. Le principal défi réside dans le maintien d’une souche peu agressive, stable et non mutante. Le risque qu’une telle souche évolue vers une forme plus virulente est important, et à ce jour, aucun produit de biocontrôle pour le ToBRFV n’a été autorisé. Les autorisations peuvent être compliquées à obtenir, principalement parce que les producteurs ont une alternative à disposition grâce aux variétés résistantes au ToBRFV. De telles alternatives n'étaient pas disponibles lorsque le vaccin PepMV a été développé aux Pays-Bas. Bien que la recherche soit légalement autorisée dans le cadre d'exemptions spécifiques, la NVWA souligne que le processus de développement et d'approbation est complexe et semé d'embûches scientifiques et réglementaires.
La NVWA met en garde contre la combinaison du biocontrôle avec l’utilisation de variétés de tomates résistantes. Dans le cas du ToBRFV, l'utilisation simultanée de ces deux stratégies compromettrait l'efficacité des traits de résistance. Cela pourrait involontairement accélérer l'adaptation et la propagation du virus, rendant les cultures plus vulnérables à long terme.
Malgré les défis, les recherchent se poursuivent, permettant ainsi d’explorer le biocontrôle parmi d'autres stratégies de gestion du virus. Cependant, la NVWA souligne qu’en raison de la forte contagiosité de ce virus, le vaccin peut facilement entraîner des infections involontaires dans les cultures voisines. On ignore également à ce stade si les variants utilisés dans un agent de biocontrôle causent moins de dégâts.
En attendant, l'utilisation de variétés résistantes et le maintien de protocoles d'hygiène rigoureux se sont avérés efficaces pour limiter la propagation du ToBRFV.
Source : GFactueel – “NVWA ziet ontwikkeling crossprotectiemiddelen ToBRFV”